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Au Charveyron, un jeune agriculteur a commencé à cultiver un arpent de terre pour planter des bulbes de crocus dont il tire le précieux safran.

Ancien employé des transports Norbert Dentressangle de la plaine de l’Ain licencié en 2013, Sylvain Plazis, un habitant de Saint-Sorlin, a profité de cette période de chômage pour créer son propre emploi en revenant à son ambition première, l’agriculture.

C’est en regardant un reportage sur le safran qu’il a eu le déclic pour cette culture particulière, attiré par son côté minutieux et le travail manuel. Déjà titulaire d’un Bac Pro Responsable d’Exploitation Agricole puisqu’il se destinait à l’origine à devenir exploitant céréalier, Sylvain a suivi un module de formation et effectué un stage de deux jours en Ariège dans une safranière pour acquérir quelques bases. Il a d’abord planté 300 bulbes de crocus à safran pour faire un test, puis 15.000 sur un terrain situé au Charveyron dont il a tiré sa première récolte en 2014, en vente actuellement. Celle de 2015 est en cours de séchage.

Le bulbe de crocus réclame un sol pas trop compact avec une exposition sud-sud ouest pour qu’il puisse bien se développer. Le désherbage au rotofil réclame un gros travail, mais aussi la récolte et la préparation de cette épice précieuse, presque aussi chère que l’or. Quand les fleurs fleurissent au mois d’octobre, il faut se dépêcher pour les cueillir tôt dans la matinée puisqu’elles ne restent que 24 heures. Il faut ensuite enlever le pistil qui constitue l’essence de l’épice, un par fleur seulement, un travail nommé “émondage” qui se fait au coup par coup et toujours à la main. Une cueillette de 2.000 fleurs par jour occupe Sylvain toute la journée, mais lors d’une cueillette de 4.000 fleurs, malgré l’aide précieuse de son épouse qui le soutient beaucoup, il a fini à 3h du matin ! Puis il faut encore sécher le pistil jusqu’à ce qu’il soit cassant, une opération qui réclame elle aussi beaucoup de minutie avec une température précise de 45° pendant un temps qui varie suivant le taux d’humidité.

La production de la safranière du Charveyron s’est élevée à 175 grammes cette année. Elle devrait augmenter avec le temps puisque les bulbes se développeront plus tard et pourront donner jusqu’à 10 fleurs au lieu d’une ou deux à l’heure actuelle. Une production encore un peu juste qui ne permet pas au jeune agriculteur de se faire un salaire décent pour le moment. C’est pourquoi il est en cours d’élaboration d’une gamme de produits dérivés, avec des confitures et des sirops au safran. Cette épice peut en effet aussi se marier avec des plats sucrés comme une tarte au citron, en incorporant un peu de safran dans l’appareil au citron, ce qui donne aussi un effet visuel surprenant.

A tester avec le tout nouveau safran produit au Charveyron.

Site internet : pistils-de-safran.com ; page facebook ; commandes par e-mail (contact.pistilsdesafran@gmail.com) ou par téléphone (image: resource://skype_ff_extension-at-jetpack/skype_ff_extension/data/call_skype_logo.png

) ; production également en vente au magasin de légumes Garçon de Saint-Sorlin.

En savoir plus sur http://www.bugey-cotiere.fr/33092/le-bon-safran-du-charveyron/#Uy1OPG5dLTscj24z.99

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